APL : la CSF s’indigne de voir 650.000 familles populaires évincées
La Confédération syndicale des familles (CSF) a appelé lundi le gouvernement à renoncer à sa volonté de prendre en compte désormais le patrimoine dans le calcul des aides personnalisées au logement (APL), jugeant cette réforme injuste et dangereuse pour les familles populaires.
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Réforme des aides au logement (APL) : la CSF s’indigne de voir "650.000 familles populaires" évincées
"Avec la nouvelle réforme des APL, le patrimoine non imposable supérieur à 30.000 euros sera pris en considération pour le calcul des aides au logement", selon un projet de décret attendu dans les jours à venir, a rappelé laconfédération.
"C’est donc 650.000 foyers aux revenus modestes qui verront leur aide au logement diminuée", anticipe-t-elle.
"Les locataires ayant économisé pour faire face à un accident de la vie seront ainsi pénalisés", argumente l’association de défense des consommateurs.
Et "la réforme risque d’avoir de lourdes conséquences" pour les locataires qui possèdent un bien immobilier, car nombre d’entre eux, "notamment lorsqu’ils sont reçus en héritage, sont éloignés des zones d’emplois ou impropres à l’habitation".
"Alors qu’ils ne trouveront pas facilement acquéreur, ces locataires modestes vont se retrouver dans l’impasse pour faire face à leurs dépenses de logement", estime la CSF.
Deux autres associations de défense des consommateurs, la Confédération nationale du logement (CNL) et l’association française de consommateurs CLCV se sont élevées, ces derniers jours, contre ce projet de décret.
Le texte a également reçu un avis défavorable du conseil d’administration de la Cnaf (Caisse nationale d’allocations familiales) le 6 septembre.
La loi de finances 2016 prévoit, pour enrayerla hausse constante des APL, première dépense de l’Etat sur le logement, de raboter 225 millions d’euros sur ces aides d’un montant total de 15,5 milliards d’euros.