Compteurs individuels de chauffage : de nombreux logements en retard
Plus de la moitié des deux millions de logements qui doivent s’équiper d’ici à vendredi en compteurs individuels de frais de chauffage, ne se sont pas encore conformés à cette obligation, ont alerté mercredi professionnels et pouvoirs publics.
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Compteurs individuels de chauffage : de nombreux logements en retard
"Aujourd’hui, 700.000 logements sont équipés, et fin 2016, un million de logements avaient réalisé une demande de devis", a expliqué Laurent Sireix, président du comité au sein du Syndicat de la mesure regroupant les entreprises faisant ce travail d’équipement, lors d’un point de presse au ministère de l’Environnement.
Deux autres dates butoirs sont à venir en fonction de la consommation énergétique des immeubles : fin 2017, 600.000 logements supplémentaires devront être équipés, puis encore 2 millions d’ici à fin 2019.
Concrètement, il s’agit pour les gestionnaires d’immeubles d’installer dans les immeubles uncompteur individuel par logement et des appareils de modulation du fonctionnement sur les radiateurs, qui pourront être relevés à distance pour mesurer la consommation de chaque logement.
Censée pousser les Français à maîtriser leur consommation d’énergie, cette mesure doit permettre aux habitants de logements situés dans un immeuble collectif de payer leur chauffage en fonction de ce qu’ils consomment et non par rapport à la surface qu’ils habitent et par la quote-part détenue dans la copropriété.
Elle est vivement critiquée par plusieurs associations, notamment de défense des consommateurs, qui la trouvent injuste et coûteuse par rapport à l’efficacité attendue.
Selon M. Sireix, cela coûtera "moins de 40 euros par an et par logement", pour l’installation, la gestion et la maintenance des appareils.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise l’énergie , cette mesure permettrait de réaliser environ 15% d’économies sur la facture de chauffage.
L’indivudualisation des frais "vise à sensibiliser et responsabiliser les occupants", c’est aussi une mesure "d’équité", a défendu mercredi EmmanuelAcchiardi, sous-directeur à la direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages au ministère de l’environnement.