Disparition du Crédit Foncier : pas une bonne nouvelle, dit le bâtiment
La disparition annoncée du Crédit Foncier, acteur emblématique du crédit immobilier depuis un siècle et demi, n’est pas une bonne nouvelle, a regretté mercredi la principale fédération des entreprises du bâtiment.
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Disparition du Crédit Foncier : "pas une bonne nouvelle", dit le bâtiment
Maison mère du Crédit Foncier, la banque mutualiste BPCE, qui réunit Caisses d’épargne et Banques populaires, a annoncé fin juin qu’elle absorberait l’établissement, mettant fin de fait à l’existence d’un acteur présent depuis le milieu du XIXe siècle dans le monde immobilier.
"On regrette profondément sa disparition : ce n’est pas une bonne nouvelle", a jugéPatrick Vandromme, l’un des responsables de la Fédération française du bâtiment (FFB), lors d’un bilan trimestriel du secteur.
M. Vandromme, qui préside les Constructeurs et Aménageurs (LCA) - composante de la FFB spécialisée dans la construction de maisons individuelles -, a souligné le rôle central qu’occupe le Crédit Foncier dans le secteur.
"On a à peu près 20% de nos clients (qui) ont un prêt au Crédit Foncier", a-t-il estimé.
"Pour des montages un peu complexes, c’était très intéressant de travailler avec eux", a conclu M. Vandromme, s’interrogeant sur l’avenir des plus de 2.000 salariés de l’établissement dans la nouvelle organisation.
BPCE a promis de conserver les "compétences et les expertises du Crédit Foncier", notamment au sein des Banques populaires et des Caisses d’épargne, assurant que c’était le modèle économique d’un établissement spécialisé de ce type qui n’était plus d’actualité.
En revanche, l’intersyndicale de l’établissement, qui appelait à la grève ce mercredi, a dénoncé un "démantèlement" et une "mis(e) à mort" du Crédit Foncier, qui avait vu ses performances freinées par la vague de renégociation des crédits immobiliers dans un contexte de taux bas.