Immobilier : les premiers signes d’un marché en ralentissement ?
Toujours porté par des taux d’intérêt bas, le marché immobilier ancien commence à pâtir de tensions avec des biens à vendre moins nombreux, des délais de vente raccourcis et des prix orientés à la hausse, observent les agents immobiliers.
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Toujours très actif, le marché immobilier ancien connaît quelques tensions
Au premier semestre 2017, le réseau Laforêt a vu ses ventes progresser de 14% au niveau national, comparé à la même période un an plus tôt, tandis que celles de son concurrent Century 21 (820 agences) augmentaient de 11%, selon des chiffres publiés lundi.
"Le volume de transactions se maintient donc à un haut niveau, les taux d’intérêt toujours historiquement bas, continuant de porter le marché", observe Yann Jéhanno, président de Laforêt.
Or, face à cette forte demande, "l’offre poursuit une tendance inverse, en net retrait par rapport au premier semestre 2016". A Paris en particulier, les stocks de biens à vendre reculent de 12% et "les mises en vente ne se font pas au rythme des transactions, ce qui crée une véritable distorsion", dit-il dans un point semestriel sur le marché.
Et en Île-de-France, "la difficulté de trouver un bien devient telle sur Paris, que certains acquéreurs se déportent vers la première couronne, où l’on retrouve désormais les mêmes phénomènes que dans la capitale", observe Laforêt.
Il en va de même dans plusieurs agglomérations telles que Bordeaux où "une situation de pénurie est déjà engagée, qui se confirme avec l’important retrait des stocks", selon le réseau. Ainsi sur les petites surfaces, où "se concurrencent investisseurs et primo-accédants", l’offre demeure "à un niveau bas et même très insuffisant".
Car, dans les zones tendues, principalement les grandes métropoles, les ménages qui vendent un premier bien pour en acquérir un autre, "attendent parfois de trouver leur futur toit avant de mettre en vente leur logement actuel", analyse Laforêt.
Dans ce contexte, les prix restent orientés à la hausse, progressant de 2,5% à 2.925 euros le m2 dans les transactions de Laforêt (+6,2% à 8.757 euros le m2 à Paris, +3,8% en Île-de-France) et de 1,5% à 2.532 euros le m2 dans les ventes de Century 21 (+7,7% à Paris à 8.942 euros le m2, +2% en Ile-de-France).
Quant aux délais de vente, ils raccourcissent : 85 jours en France et 59 à Paris chez Laforêt, 94et 58 respectivement chez Century 21.
Enfin, le marché des résidences secondaires repart dans les stations balnéaires du littoral atlantique, observent les deux réseaux.