Immobilier locatif : une baisse des loyers sur début 2015 jamais encore observée par Clameur
Le marché de l’immobilier frémit, mais les loyers sont orientés à la baisse. Une tendance record, près de 75% des villes observées voient leurs loyers baisser.
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Et depuis le début de l’année 2015, la reprise d’activité du marché locatif privé se renforce. Alors que normalement durant l’hiver le marché se replie, la mobilité est restée soutenue cette année.
Le retour du printemps a confirmé le ressaisissement du marché. En revanche, les loyers de marché reculent et cela est inhabituel au printemps, plus familier de la remontée que de l’accélération de la baisse des valeurs locatives : et le recul est rapide, à un rythme que CLAMEUR n’avait jamais observé à cette période de l’année (- 1.5 % depuis le début de l’année, en glissement annuel).
Ainsi, si on se limite aux 20 premières villes par le nombre des habitants, dans 75.0 % d’entre elles les loyers baissent et dans les autres villes, les loyers progressent lentement. Dans aucune des grandes villes, les loyers de marché ne dérapent donc. Au contraire depuis 2011, dans 75.0 % des villes de plus de 148 000 habitants, les loyers de marché ont augmenté moins vite que l’inflation (en moyenne chaque année, + 1.1 % d’après l’INSEE de 2011 à 2015). Ils ont même reculé à Angers, au Havre, à Lille, à Marseille, à Nîmes ou à Saint Etienne. Et ils n’ont que très faiblement cru à Grenoble, au Mans, à Montpellier ou à Rennes.
Par exemple, les loyers baissent depuis le début de l’année 2015 dans 74.4 % des villes de plus de
100 000 habitants :
Les loyers baissent depuis le début de l’année 2015 à Amiens, Angers, Besançon, Caen, Le Havre, Lille, Limoges, Marseille, Mulhouse, Nancy, Nîmes, Perpignan, Rouen, Saint Denis ou Saint Etienne. Dans ces villes, le marché locatif privé est toujours en panne ou n’est pas encore suffisamment reparti et depuis 2011, les loyers de marché reculent (même si parfois des périodes de légère hausse viennent rompre la tendance récessive). En outre, sur ces villes, l’évolution des loyers constatée depuis 2006 reste très en deçà de l’inflation ;
Les loyers baissent aussi sur Argenteuil, Boulogne, Grenoble, Lyon, Montpellier, Montreuil, Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulon, Toulouse ou Villeurbanne. Mais dans ces villes, les loyers ont augmenté moins vite que l’inflation depuis 2011. Et sauf sur Lille, la hausse des loyers constatée depuis 2006 est aussi inférieure à l’inflation ;
En revanche, si les loyers diminuent aussi depuis le début de l’année 2015 sur Metz, Nice, et
Paris, ils ont en général progressé un peu plus vite que l’inflation, depuis 2006 ou depuis
2011, d’ailleurs.