Immobilier tertiaire : Paris devrait attirer plus que Londres, pénalisé par le Brexit
Paris a pris la tête d’un classement international des 100 principales villes européennes selon leur potentiel de croissance économique à moyen terme, repassant devant Londres tandis que Lyon a fait son entrée dans le top 15.
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Immobilier tertiaire : Paris devrait attirer plus que Londres, pénalisé par le Brexit
Stockholm, Munich, Luxembourg et Istanbul, qui a perdu trois places en raison de l’instabilité politique régnant actuellement en Turquie, complètent le palmarès de ce 17e classement E-REGI établi par la société de gestion d’investissement immobilier LaSalle Investment Management, publié lundi.
"L’indice E-REGI capture le potentiel de croissance de la demande à l’égard de l’immobilier pour les cinq prochaines années" dans les métropoles analysées, explique à l’AFP Mahdi Mokrane, qui dirige la recherche au sein de LaSalle.
De façon générale, les villes françaises ont nettement progressé dans le classement 2016, à l’image de Lyon, qui a gagné 11 places pour ressortir au 13e rang, mais également de Toulouse (24e), Marseille-Nice (32e), Nantes (42e), Bordeaux (45e) ou encore Lille (52e), une bonne performance due essentiellement à deux facteurs, selon l’étude.
"D’une part, le climat économique en France est plus favorable que l’année dernière, avec des perspectives de croissance de l’emploi en amélioration" et d’autre part, "le facteur capital humain - pris en compte pour la première fois dans l’indice E-REGI - a amélioré le score de toutes les villes françaises et de Paris en particulier", souligne le communiqué de LaSalle.
Ce facteur recouvre essentiellement trois éléments, détaille M. Mokrane : la qualité de l’environnement de l’éducation et surtout de l’éducation supérieure, la qualité de l’interaction entre le monde académique et le monde des entreprises et enfin le capital-investissement, soit la mesure de la facilité et de l’intensité des investissements dans les start-up.
Mais, ajoute-t-il, le succès de Paris cette année s’explique aussi par la perte de vitesse de Londres, dont les perspectives de croissance économique ont été affectées par le Brexit, ce qui a permis à la capitale française de prendre enfin la tête du classement, occupée par sa concurrente britannique depuis quatre ans.
En Allemagne, Munich, Berlin et Hambourg sont les villes qui ont le plus progressé dans lepalmarès, la capitale allemande gagnant même 19 places pour se situer au 16e rang des villes européennes dont le potentiel de croissance économique est le plus prometteur à moyen terme.
"Les perspectives de croissance de l’emploi dans ces villes se sont améliorées" avec une augmentation du nombre d’actifs sur le marché du travail, note le communiqué de LaSalle.
En revanche, les grandes villes polonaises ont toutes reculé dans le classement E-REGI, souffrant d’une dégradation de l’environnement des affaires et des perspectives de croissance économique et de l’emploi depuis le retour au pouvoir en octobre 2015 du parti conservateur PiS.
Varsovie a ainsi perdu 4 places pour s’établir en 20e position du classement tandis que Poznan a subi le plus fort décrochage, périclitant de 13 places pour s’établir au 58e rang.