L’artisanat du bâtiment ne voit toujours pas le bout du tunnel début 2015
L’activité de l’artisanat du bâtiment a continué à se dégrader au premier trimestre en France, avec un recul de 3% sur un secteur qui perd toujours 30 emplois par jour, a annoncé jeudi la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).
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L’artisanat du bâtiment ne voit toujours pas le bout du tunnel début 2015
"Notre activité sur le 1er trimestre est très ressemblante à ce que nous avons connu, avec un recul de 3% en volume et de 2,5% en valeur", a constaté le président de la Capeb Patrick Liébus lors d’une conférence de presse.
Par marché, lors des trois premiers mois de l’année, l’activité a reculé de 6% dans la construction neuve et de -1% dans l’entretien-rénovation, sur un an.
Aucune région n’est épargnée : parmi les plus touchées, le Centre, la Normandie et l’Alsace-Lorraine Champagne-Ardennes ont vu leur activité se replier d’au moins 4%, tandis que la Provence-Alpes-Côte d’Azuret la Corse résistaient mieux .
Et par taille d’entreprise, celles de 10 à 20 salariés ont souffert un peu plus (-3,5%) que celles employant moins de 10 salariés (-3%).
"L’un des points inquiétants, c’est les carnets de commandes, qui ne représentent plus que 66 jours d’activité, contre 72 jours" début octobre, a estimé M. Liébus.
En conséquence la trésorerie des entreprises s’est à nouveau détériorée, 34% des professionnels faisant état d’une dégradation de celle-ci, contre 5% qui ont constaté une amélioration.
"Avec une tellebaisse de l’activité, des carnets de commandes qui baissent, une trésorerie qui se dégrade, comment voulez-vous embaucher, faire de la formation, de l’apprentissage ?", s’est interrogé M. Liébus.
Quelque 49.500 emplois ont été perdus entre fin 2013 et fin 2014, "soit 30 emplois parjour", sur un secteur qui employait 346.400 salariés à la fin de l’an dernier, a-t-il rappelé.
Pour 2015, la Capeb table sur une activité de l’artisanat du bâtiment en recul de 1% en volume, avec un recul de -3% à -4% dans le neuf, de 0 à 1% dans l’entretien-rénovation et une hausse de 1% à 2% dans les travaux d’amélioration de la performance énergétique.
Elle s’attend à ce que le secteur perde encore 8.000 emplois cette année.