La fiscalité, 1er moteur d’investissement dans l’immobilier locatif (étude)
Les ménages qui investissent dans un logement destiné à la location, le font surtout pour des raisons fiscales, plutôt que pour se constituer un patrimoine ou disposer d’un futur complément de retraite, montre une enquête du Crédit Foncier publiée jeudi.
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La fiscalité, 1er moteur d’investissement dans l’immobilier locatif (étude)
Celle-ci brosse un portrait-type de l’investisseur immobilier, relativement aisé et très majoritairement âgé de plus de 40 ans.
Ses motivations sont de payer moins d’impôts , de se constituer un patrimoine (44%) et de disposer d’un revenu complémentaire (42%). Seul un sur cinq (24%) souhaite transmettre un bien à ses enfants.
Environ sept sur dix (72%) de ces investisseurs particuliers ont passé 40 ans, et leur revenu annuel médian a progressé de 5,8% entre 2010 et 2014, passant de 63.770 euros annuels en 2010 à 67.500 euros cette année.
Les plus aisés sont ceux qui investissent en Ile-de-France (72.000 euros de revenu annuel médian, soit près de 7% de plus que la moyenne nationale (67.500 euros) et en Rhône-Alpes (74.030 euros, +10%), selon l’étude.
Ils privilégient les appartements (à 89%) contre seulement 11% pour les maisons.
"Plus de la moitié des investisseurs (57%) n’ont pas d’apport personnel afin de maximiser les déductions fiscales", relève l’étude.
Le bien acquis au titre de l’investissement locatif comporte en moyenne 2 pièces et une surface de 42 m2 pour un coût médian en hausse, de 167.000 euros au premier semestre 2014 (+11% par rapport à 2010).
Ces investisseurs particuliers "préfèrent se tourner vers les logements neufs, afin de bénéficier pleinement des avantages de la défiscalisation", selon l’enquête.
Après avoir baissé de façon très sensible, passant de 86% en 2010à 70% en 2013, la part du neuf remonte au 1er semestre 2014, pour représenter 78% des opérations d’investissement locatif.
Sur l’ensemble de la France, le locatif privé a représenté un peu moins de 12% du total estimé des logements construits au premier semestre 2014, selon l’étude, un chiffre stable sur un an.
En 2012, il représentait environ 16% de la construction de logements neufs, et un peu plus de 17% en 2011.