Logement neuf : après une reprise en 2015, les promoteurs confiants pour 2016
Le marché du logement neuf a connu une reprise incontestable en 2015 après quatre ans d’atonie, grâce à des taux de crédit bas et des ventes aux investisseurs dopées par une fiscalité favorable, disent les promoteurs privés, confiants pour l’année en cours.
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Logement neuf : après une reprise en 2015, les promoteurs confiants pour 2016
L’an dernier les ventes globales des promoteurs privés ont progressé de 13,6% pour s’élever à 122.781 logements neufs, restant toutefois inférieures de 8,7% à leur niveau de 2010 , selon les chiffres publiés jeudi par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
Cette embellie du marché est due aux ménages "investisseurs", qui ont acheté un logement pour le louer : 49.564 logements leur ont été vendus l’an dernier (+44%).
Ils ont ainsi été nombreux à profiter de taux de crédit immobiliers bas - aux alentours de 2,3% sur 15 ans en moyenne - et d’un dispositif fiscal "Pinel"(ex "Duflot") assoupli, avec la possibilité de louer le logement acquis à ses ascendants ou descendants et sur une durée d’engagement modulée (6, 9 ou 12 ans).
L’autre moteur du marché, les accédants à la propriété, est lui, resté un peu en retrait l’an dernier : ces ménages ontacheté 43.624 logements neufs, ce qui marque un repli de 1,7% comparé à 2014.
"Nous sommes très contents, la reprise est incontestable", a estimé jeudi lors d’une conférence de presse Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI. "Mais l’accession à la propriété n’a pas décollé. Nous sommes sur une baisse en volumes, et aussi en-dessous des besoins démographiques".
Les logements collectifs ont porté cette reprise en 2015, avec une hausse de 4,4% des mises en chantier (à près de 190.000), tandis que les maisons individuelles restaient en repli d’environ 4%.
En outre les mises en vente de logements progressent moins vite que les ventes elles-mêmes, tandis que les délais de commercialisation se raccourcissent (à 11,7 mois en moyenne), signe de tensions entre l’offre et la demande, observent les promoteurs privés.
Selon la FPI,c’est la lenteur du cycle de production des logements neufs, allongé par les délais administratifs et les recours contre les permis de construire - elle en avait comptabilisé 33.000 à l’automne -, qui explique que l’offre commerciale "ne décolle pas".