NKM dénonce l’imposture du prochain budget de Paris
Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), chef de file de l’opposition à la maire PS de Paris Anne Hidalgo, a dénoncé jeudi l’imposture des premières propositions d’orientation budgétaire qui seront débattues lundi en Conseil de Paris.
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NKM dénonce "l’imposture" du prochain budget de Paris
"C’est particulièrement inquiétant, d’année en année, c’est un problème qui s’aggrave", a indiqué à l’AFP Mme Kosciusko-Morizet. "C’est à nouveau un trou de 400 millions d’euros et à nouveau des solutions qui n’en sont pas", a-t-elle ajouté, dénonçant des hausses de prélèvements à venir.
La majorité dit que "le trou de 400 millions, +c’est la faute de l’Etat+, sauf que l’Etat, c’est eux, c’est la même majorité", a-t-elle ajouté.
"La deuxième imposture est de dire qu’on va faire des économies alors qu’elles sont minoritaires et largement pas réalisées et la troisième consiste à dire que les prélèvements sont faits sur les Parisiens les plus aisés mais quand on regarde de près, en fait c’est sur tout le monde", dit-elle.
En présentant un document évoquant des pistes de travail pour le deuxième budget de la mandature, qui sera soumis au vote en décembre, la direction municipale a indiqué qu’il lui manquait 400 millions d’euros, en raison notamment d’une "baisse sans précédent" des dotations versées par l’Etat, estimées à 200 millions pour 2016.
De là des propositions de nouvelles recettes, avec une hausse des droits de mutation — les "frais de notaire" — qui passeraient de 3,8% à 4,5%, , une hausse de la taxation des résidences secondaires (50 à 60 millions) si elle est votée par le Parlement, et un renforcement des contrôles de paiement des parcmètres (30 millions).
Coté économies, entre 130 et 150 millions seraient dégagés en"maîtrisant" les dépenses de fonctionnement, alors que l’investissement, à 1,6 milliard, est maintenu.
Le groupe LR et UDI-Modem proposera un voeu lundi en Conseil de Paris demandant de renoncer à l’augmentation des droits de mutation, tout en demandant des comptes détaillés sur leséconomies passées et à venir.
"On ne peut pas à la fois encadrer les loyers et augmenter les droits de mutation", a renchéri à l’AFP Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris, en dénonçant un "frein aux primo-accédants. Paris est en train de devenir une ville de locataires", a-t-il regretté.