Plan Juncker : la rénovation énergétique des bâtiments publics, une mine de 600.000 emplois (rapport)

Le plan d’investissement européen de Jean-Claude Juncker, s’il bénéficiait à la rénovation énergétique des bâtiments publics, permettrait de créer 600.000 emplois sur trois ans, pour 120 milliards d’euros d’investissements, estime le consortium français SFTE, qui réunit industriels, collectivités locales et ONG.

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Plan Juncker : la rénovation énergétique des bâtiments publics, une mine de 600.000 emplois (rapport)

Le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dévoilé le 26 novembre un grand plan d’investissement devant permettre de mobiliser au final 315 milliards d’euros sur trois ans, essentiellement de l’argent privé.

Parmi les projets qui pourraient bénéficier de ces financements, figurent les programmes pour la rénovation énergétique des bâtiments.

Selon un rapport du SFTE, ceux-ci pourraient permettre la création de 600.000 emplois locaux, en partie à travers les PME, à raison de 15 emplois créés par an et par million d’euros investi, pour un investissement de 120 milliards d’euros sur trois ans.

Et cela permettrait de réduire la consommation d’énergie des bâtiments publics de 10 à 15%, et leurs émissions de CO2, dans les mêmes proportions.

Le consortium a mis au point un projet qui vise à permettre, à l’échelle de l’Europe, un partenariat public-privé afin de financer des projets de rénovation énérgétique de bâtiments publics d’un montant moyen de 1 million d’euros.

Il propose de généraliser le système français du Contrat de performance énergétique (CPE) - où un maître d’ouvrage s’engage à une diminution chiffrée de la consommation énergétique d’un bâtiment, au terme des travaux qu’il va réaliser - actuellement très peu développé.

Les prêts accordés par les banques pour la rénovation énergétique des bâtiments publics pourraient être regroupés et titrisés, c’est à dire tranformés en produits financiers de type obligations vertes (green bonds). Ils bénéficieraient d’une garantie publique, de l’Union européenne, moyennant une commission payée par les banques.

Détenus dans un premier temps par ces banques, ils seraient ensuite placés auprès d’investisseurs de long terme (fonds souverains, sociétés d’assurance-vie) ou auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) elle-même.

Ces investissements massifs pourraient ainsi voir le jour sans grever les dettes publiques.

Les axes du plan Juncker doivent être précisés entre ce mardi, lors de la réunion du Conseil pour les affaires économiques et financières (Ecofin) et l’adoption prévue lors du Conseil européen des 18 et 19 décembre. Le SFTE espère voir ses propositions retenues.

Ce consortium réunit des industriels (EDF, GDF Suez, Schneider Electric, Vinci) ou professionnels du bâtiment (FFB), des organismes financiers (Crédit Agricole, Caisse des Dépôts, groupe BPCE, Crédit Mutuel Arkea, Meridiam), des collectivités locales (Aquitaine, Centre, Landes, Rhône-Alpes) et des ONG ou fondations (Fondation pour la nature et l’homme...).

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