Une association de consommateurs craint qu’un décret ne fasse disparaître les gardiens d’immeubles HLM
L’association de défense des consommateurs CLCV s’inquiète jeudi de la possible disparition des gardiens d’immeubles HLM, auquel un décret de 2012 impose de participer au coût de leur logement de fonction, et craint qu’il n’entraîne une majoration des charges des locataires.
Publié le par à 0 h 0
Une association de consommateurs craint qu’un décret ne fasse disparaître les gardiens d’immeubles HLM
"Les gardiens d’immeubles ont un rôle très important car ils participent au bien-vivre ensemble", estime dans un communiqué la CLCV (consommation, logement et cadre de vie).
"Or, l’entrée en vigueur d’un décret de 2012 imposant à un certain nombre de gardiens de participer au coût de leur logement de fonction ne pourra avoir que des conséquences dommageables dans les immeubles sociaux concernés et entraînera, inexorablement, la disparition de cette profession", s’alarme l’association.
En vertu d’un décret qui entrera en vigueur en septembre, quelque 2.500 gardiens d’immeubles HLM ayant le statut de fonctionnaire pourraient devoir acquitter une "redevance d’occupation" équivalente à la moitié du loyer du marché pour continuer à loger sur place.
Le décret prévoit en effet "que seuls les personnels ayant une obligation de disponibilité totale pour des raisons desûreté, de sécurité ou de responsabilité ont vocation dorénavant à bénéficier d’un logement par nécessité absolue de service".
Et même si cette "nécessité absolue de service" leur était reconnue, ils pourraient devoir renoncer aux avantages accessoires tels que la prise en charge de leurs factures d’eau, de gaz et d’électricité.
La CLCV demande ainsi "la non-application des dispositions du décret de 2012 aux gardiens d’immeubles HLM" ou à défaut "l’absence de toute majoration des loyers et charges des locataires en vue de compenser la perte de pouvoir d’achat du personnel de gardiennage".
Pour l’association de défense des consommateurs, ce décret constitue un "bien mauvais message des pouvoirs publics", lesquels "vont affaiblir le lien social qu’ils disent vouloir renforcer".
Il n’affectera que "très peu" de gardiens d’immeubles HLM, a assuré mardi le ministère de la Fonction publique, en recevant une délégation après un rassemblement de protestation.