Immobilier : la chute des mises en chantier ne s’arrête pas, -11.6% sur les 12 derniers mois
L’immobilier est toujours autant sinistré. La baisse des prix devient de plus en plus forte. Même à Paris, les prix commencent leur décrue, sans doute un mal pour un bien, tant les prix sont irrationnels depuis trop d’années.
Publié le par à 0 h 0
L’indice des prix des notaires d’Ile de France le confirme : les prix sur Paris et l’Ile de France sont tous orientés à la baisse. Une baisse des prix attendue encore sur une bonne partie de l’année. Cette baisse des prix s’effectue dans le calme, et n’a rien d’un krach. Cette baisse est même saine, tant les prix sur Paris et sa proche banlieue sont irrationnels.
Du côté du neuf, la situation ne s’arrange pas, la méthode coué tourne à plein régime
Les mises en chantier de logements neufs en France ont encore reculé de 9,4% de novembre à janvier sur un an, à 88.200, a annoncé le ministère du Logement ce vendredi. Ce dernier a entièrement révisé sa méthode de calcul. Par type de constructions, sur la période, les mises en chantier de logements ordinaires ont baissé de 8% à 78.800 unités, tandis que celles des logements en résidence (pour seniors, étudiants, de tourisme), un segment du marché plus restreint, résistaient mieux (-1,7%) à 6.800 unités.
Selon les nouvelles statistiques dévoilées vendredi, les mises en chantier des douze derniers mois ont baissé de 11,6% pour s’élever à 352.900 à fin janvier. Le ministère avait initialement annoncé qu’elles étaient passés sous la barre des 300.000 à la fin de l’an dernier.
Sa nouvelle méthodologie, appliquée désormais, conduit à comptabiliser plusieurs dizaines de milliers de logements supplémentaires par an, - dont 58.600 l’an dernier - ces dernières années.
Jusque-là, les données publiées par le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) du ministère se basaient sur les déclarations d’ouverture de chantier saisies administrativement.
Selon ces nouvelles statistiques, le nombre de permis de construire accordés de novembre à janvier pour des logements neufs a chuté de 7,5% à 85.600 sur un an. Et sur les douze derniers mois, ils ont encore diminué de 8,2% à 374.500, à fin janvier.
Une bonne vieille méthode coué ?
Le marché de l’[a[immobilier]a] est auto-prophétique. Il suffit que la majorité des médias annoncent la reprise pour que le marché redémarre. Mais attention, les signaux positifs viennent pour l’instant des promoteurs. Les acheteurs reviendraient en nombre dans les bulles de vente pour acheter leurs logements. Sans doute, les taux historiquement bas des [a[crédits immobiliers]a] doit les inciter à se renseigner.
"La chute des mises en chantier et des permis de construire, qui reste sensible, n’est que le résultat des mauvaises ventes des trois premiers trimestres", commente François Payelle, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). "Et mécaniquement, les mauvaises mises en chantier de la fin 2014 vont encore peser jusqu’à la fin de l’année 2015", dit-il.
Toutefois cette baisse persistante n’est "pas contradictoire", dit-il, avec l’amélioration des ventes constatée ces dernières semaines. Ce regain de la commercialisation devrait "se concrétiser dans les mises en chantier à partir de la fin du premier semestre 2015 et au second semestre", estime-t-il.
fl{}fl Les promoteurs voient en effet revenir les investisseurs sur un [a[marché immobilier]a] neuf qu’ils avaient progressivement déserté, ce qu’ils attribuent aux assouplissements apportés par le gouvernement au [a[dispositif Pinel]a] (ex-[a[Duflot]a]). Ces aménagements permettent à ceux qui achètent un logement pour le louer, de bénéficier d’un avantage fiscal tout en choisissant entre trois durées d’[a[investissement]a] (6, 9 ou 12 ans) au lieu d’une seule, et de louer à leurs ascendants ou leurs enfants. Cette dernière possibilité, ainsi que la défiscalisation en six ans, ont du succès auprès des ménages qui souhaitent investir dans la pierre, ont souligné les notaires de Paris Ile-de-France, en présentant leurs chiffres annuels jeudi.