Mesures de relance de l’immmobilier, réactions mitigées chez les professionnels : pas assez fortes, pas assez rapides
Du mieux, mais le compte n’y est encore pas ! Visiblement les professionnels du secteur de l’immobilier restent encore sur leur faim. Les mesures annoncées vont dans le bon sens, mais ne seront pas suffisantes... Les primo-accédants restent les grands oubliés des mesures annoncées.
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Encore un effort, Monsieur Valls ! Rien n’est fait pour les primo-accédants !
François Gagnon, Président ERA France et ERA Europe, pense que ces mesures vont dans le bon sens, mais restent encore insuffisantes, notamment pour les primo-accédants, les lésés des différentes mesures annoncées : « Un plan de relance volontaire, mais encore parcellaire, vient d’être annoncé par le Premier ministre. On peut penser que nous sommes désormais sur la bonne voie, celle de la reprise de la construction et, par la même, de la croissance et de l’emploi. Les dispositions annoncées sont avant tout pragmatiques.
Ainsi, l’encadrement des loyers sera mis en œuvre seulement à Paris et à titre expérimental. Ce revirement spectaculaire est le résultat d’une prise de conscience salutaire des réalités et de l’aberration du dispositif instauré par la loi ALUR.
Seul regret, le plan de relance est trop modeste pour faire revenir en nombre les primo-accédants sur le marché du neuf. Et, surtout, il ne prévoit rien en faveur du marché de l’ancien.
L’extension du prêt à taux zéro à l’acquisition d’un logement existant n’est toujours pas d’actualité.C’était pourtant une mesure attendue par les jeunes ménages qui veulent devenir propriétaires de leur logement.
Encore un effort, Monsieur Valls ! »
Seulement 16.000 logements de plus, selon le Groupe Gambetta
Norbert FANCHON, Président du Directoire du Groupe Gambetta, déclare :
"Si l’objectif du Gouvernement est de relancer notre économie par le logement et d’améliorer le quotidien des Français, il doit l’assumer complètement et agir en ce sens. C’est alors la primo accession à la propriété qui doit être au cœur de sa politique du logement.
Les primo-accédants devraient, en effet, représenter plus de la moitié du marché, ce qui est loin d’être le cas depuis plusieurs années. Pourtant, les Français, en particulier les jeunes ménages, aspirent toujours à devenir propriétaire de leur résidence principale.
Certes, les mesures annoncées aujourd’hui sont les bienvenues et le groupe Gambetta apprécie que le gouvernement considère enfin le logement comme une priorité nationale. Le logement permet la cohésion sociale. Il est une source durable et non délocalisable de croissance économique et d’emplois.
Mais ces mesures, positives pour le secteur de la promotion immobilière et pour le bâtiment, ne sont pas encore à la hauteur des enjeux. Elles ne suffiront pas pour construire les 200 000 logements nécessaires pour atteindre l’objectif de 500.000 nouveaux logements par an.
La réforme du dispositif [a[Duflot]a], qui était nécessaire, ne créera que 6 à 10.000 logements supplémentaires en année pleine.
La simplification des normes créera, à court terme, plus de questionnement que de facilités. Au moins une à deux années seront nécessaires pour en mesurer les effets concrets. Il faut même oser repenser des sujets tabous comme l’accessibilité handicapée ou la réglementation thermique. Pour que les ménages soient ré-solvabilisés, certaines normes devront être supprimées.
Saluons sans réserve, en revanche, l’incitation à la cession des terrains à bâtir par une baisse de la taxation des plus-values. C’est une véritable novation et elle est courageuse. L’Etat doit la considérer comme un [a[investissement]a]. Les professionnels doivent saisir cette opportunité unique pour baisser les prix de vente des logements neufs.
La situation du Pays exige que l’on agisse vite pour que les mises en chantier se redressent dans les meilleurs délais. Tous les leviers de la relance doivent être actionnés. Un premier pas a été fait aujourd’hui, il en reste un second à faire, plus efficace encore, en direction de l’accession à la propriété."
Trop peu, trop lent, pour la Chambre Nationale des propriétaires
La Chambre Nationale des propriétaires juge les mesures du plan de relance du logement, annoncées par Manuel Valls, insuffisantes en ce qui concerne le rétropédalage de la loi Alur et les mesures fiscales.
Quant à la simplification des normes de la construction, l’essentiel est reporté à décembre, alors que les propositions sont déjà sur la table. Sur ce point, il ne se passera donc rien de nouveau d’ici là. Encore trois mois de perdus.