Prix de l’immobilier : nouvelle hausse de +4.30% pour les appartements, +6.30% pour les maisons, la surchauffe est évidente
Du grand n’importe quoi ! L’immobilier en France est shooté à la drogue dure. Il faudra bien passer un jour par une cure de désintoxication. Même sans vouloir jouer les prédicateurs pessismistes, il faut bien se rendre compte que cette hausse des prix est une nouvelle fois liée à la remontée des taux d’intérêts.
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A fin mai sur les 12 mois écoulés, les prix des appartements anciens devraient avoir progressé de 4,3% et ceux des maisons anciennes de 6,1%, au vu des avant-contrats de ventes enregistrés par les notaires de France sur l’ensemble du territoire.
Ainsi, après une année 2016 "très dynamique", le nombre de ventes de logements anciens a continué de croître : à fin février, 867.000 ventes ont été conclues en 12 mois, soit une hausse de 7,7% sur un an.
Se financer à bon marché pour acheter au plus cher ? Un mauvais plan !
Les crédits immobiliers octroyés sont au plus haut, en volume, selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France pour le mois de mars 2017. Les acheteurs se précipitent donc avant la fin de l’aubaine des taux bas. Mais ils n’auraient pas oublié un détail ? Se financer à taux bas ne sert pas à grand chose si l’on achète son bien au prix fort. Or les Français ayant acheté récemment ont payé le prix fort, quitte à s’endetter sur des durées dépassant les 15 années.
Ainsi, la baisse du volume de crédits immobiliers renégociés chute, tout comme la demande de nouveaux crédits. Si les taux des crédits immobiliers continuent de se redresser, ce qui semble vraisemblable, les prix de l’immobilier devraient freiner cette hausse irrationnelle.
Prix de l’immobilier : 35% à 40% de baisse attendue sur un horizon de 5 à 8 ans
Sans pour autant s’appuyer totalement sur les travaux de Mr Frigitt (baisse anticipée de 35 à 45% sur 5 à 8 ans), il est évident que le marché immobilier en France est sur-évalué de 20 à 30%. Une nécessaire remise à niveau des prix est inéluctable. Les prix ayant augmenté bien plus rapidement que les revenus des Français, la tendance ne peut que s’inverser. Cette tendance s’inversera d’autant plus rapidement que les investisseurs pourraient prendre peur et fuir ce marché. En effet, l’engouement irrationnel pour les [a[SCPI]a] est en ligne de mire. Une baisse du marché de l’immobilier d’entreprise conduirait de nouveau les investisseurs chargés en pierre-papier à subir une nouvelle crise, comme celle des années 80. Mais cette fois-ci, les épargnants lambda seraient également concernés. La collecte record sur la pierre-papier est liée à la recherche de rendement, mais les épargnants n’ont pas suffisamment scruter les risques liés à ce [a[placement long terme]a]. Or cet horizon de placement, d’une dizaine d’années pour les SCPI, est en totale contradiction avec l’évolution du marché de l’immobilier, de toute évidence situé en haut de cycle. Bref, les déconvenues semblent inévitables... Mais pour le moment, comme en [a[bourse]a], l’évaluation des risques semble être aux abonnés absents. Tant que cela dure...